Du 17 janvier au 17 février 2015
Vernissage-performance le Samedi 17 janvier à partir de 18h
Né à Paris, d’origine Franco-brésilienne il est le fruit d’une culture très ancienne et d’une mentalité toute nouvelle.
Mal à l’aise dans les lieux académiques, c’est grâce au dessin qu’il a à poursuivre ses études jusqu’au bout.
(BT dessinateur maquettiste et un BTS communication visuelle à Paris puis une école pour être professeur de dessin et une initiation au web design en Irlande à Dublin.)
« J’ai la ferme conviction que tout le monde est artiste car vivre est un art tel le graffiti, rares sont ceux qui le gratifient. L’homme dessine depuis qu’il a créé l’outil.
C’est à cet instant qu’il s’est révélé différent de l’animal, en ressentant le besoin de laisser une trace permanente de son existence, à l’instar des dessins picturaux dans les grottes préhistoriques. L’homme dessine en prison, en guerre où même en mourant de faim, il laisse un dernier message avant de partir.
Il en est de même pour l’écriture, faite de symboles, ses phrases représentent des images, l’écriture est un dessin, elle est faite pour laisser une trace de notre passage et de notre pensée: Je pense donc je suis. Le dessin est donc vital car il apparaît dans la pyramide des besoins, je pourrait presque dire comme manger, boire ou dormir. Il est une nécessité et c’est grâce à lui que nous avons beaucoup appris sur les civilisations anciennes car c’est le seul art permanent. »
Sa double culture est sa force et elle peut se retrouver dans son art : l‘éclat et l’énergie, qui lui viennent du Brésil, le pays de sa mère, la rigueur et la recherche du détail de sa culture française.
« C’est aussi grâce à cette rigueur française et à cette ouverture d’esprit brésilienne que, autodidacte, je suis maintenant polyglotte, car pour moi le dessin est aussi une langue. C’est la langue universelle, et d’ailleurs si vous ne me comprenez pas je peux toujours vous faire un dessin… »
Au fil des années il a développé un art qui, aujourd’hui, peut être qualifié de « dessin instinctif ». Il est devenu, pour lui, la forme la plus naturelle de faire sortir les images qu’il possède au fond de lui-même.
« En se laissant aller à des gribouillages qui paraissent innocents nous découvrons nos images et nos couleurs que nous refermons au plus profond de nous-mêmes et que nous avons besoin d’exprimer.
Inconsciemment tout le monde au moins une fois dans sa vie a pris un stylo et a gribouillé pendant qu’il était au téléphone, en cour ou en réunion.
Ensuite dans ces formes, propres à chacun de nous, nous recréons instinctivement, nous voyons nos images inconscientes, de la même manière que lorsque nous regardons les taches de Rorchas en psychologie. Au final nous pouvons même nous analyser, car nous obtenons l’image que nous avons besoin de voir et non celle que nous voulions faire.
L’ambiance, l’état d’esprit et les personnes qui nous entourent se révèlent ainsi dans notre dessin sans que nous soyons capables de l’expliquer. Nous essayons de le comprendre, de la même manière que, lorsque l’on se réveille et que l’on se souvient de rêve nous nous demandons pourquoi nous avons pensé à cela ».