Expositions

Pour le projet Africa Taba’talent, nous avons organisé trois masterclass autour de la photographie, menés par deux intervenants : Severine Sajous et Amine Oulmakki ! Les jeunes ont pu s’initier à des pratiques photographiques dont voici les rendus

sous la direction de Séverine Sajous

sous la direction de Séverine Sajous

sous la direction de Amine Oulmakki

Pour le projet Africa Taba’talent, réalisée par Tabadoul dans le cadre du projet ‘Création d’opportunités pour la jeunesse au Maroc’ mis en œuvre par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) grâce à l’appui financier de L’Agence Catalane de Coopération au Développement (ACCD), nous avons organisé trois masterclass autour de la photographie, menés par deux intervenants : Severine Sajous et Amine Oulmakki ! Les jeunes ont pu s’initier à des pratiques photographiques comme la prise de vue, le cadre, la composition de l’image, le traitement photo, etc. pour assurer une prise en main d’outils numériques comme l’appareil photo et les programmes de la suite Adobe Créative : Photoshop et InDesign.

de Séverine Sajous

L’objectif de la formation Photovoice est d’utiliser la photographie participative comme un outil permettant aux jeunes de réfléchir, partager, apprendre et exprimer ensemble leurs expériences suscitant la réflexion pour la communauté d’accueil et la société en général. Les images deviennent plus qu’un message : le voyage physique et émotionnel se transforme en un récit plus vaste, devenant une histoire que nous partageons tous.

Dans le processus d’apprentissage de nouvelles compétences et de partage de leurs histoires, les participants finissent par découvrir de nouvelles façons de voir, ils s’écoutent et ils sont capables de raconter leurs histoires. Les ateliers ont le pouvoir de changer de paradigme pour toutes les personnes impliquées : les réfugiés, leurs familles, leurs amis et les communautés d’accueil, créant des vagues qui se propagent dans le monde entier.

Les ateliers sont structurés autour de deux sections : CARTES POSTALES et ROBOTECA, qui combinent la mise à niveau technique avec la narration, le partage et la réflexion. Chaque section est basée sur des projets innovants et engageants dans lesquels les participants apprennent, partagent et mettent en œuvre des compétences pour produire leurs propres représentations, reprendre le contrôle de leurs histoires et enrichir les communautés d’accueil de nouvelles perspectives.

ATELIER ROBOTECA ‘Jungle Eye’

Création d’images en collaboration. Après avoir pris des portraits en studio les uns des autres, les participants divisent leurs portraits en trois bandes. SEE.TELL.LISTEN: yeux, nez / oreilles, bouche. Ils deviennent alors un moyen de réfléchir sur ce qu’ils voient, de partager leurs expériences et de raconter leurs histoires. Le contenu spécifique de l’atelier Roboteca dépend des caractéristiques et des intérêts du groupe. Le thème choisi “Europe” émerge de discussions de groupe, guidées par le formateur, qui constituent une partie importante de la section.

La méthodologie de ce laboratoire de photographie créative est un moyen très efficace de questionner les enjeux liés aux flux migratoires, tout en offrant des visions alternatives à la première personne des problèmes contemporains de la migration. Tout au long de la soi-disant «crise migratoire», la photographie et les images médiatiques ont été un outil puissant pour façonner la perception publique des événements. Les images influencent l’opinion publique, le discours politique et les solutions institutionnelles (ou leur absence), il est donc important que les personnes qui vivent le processus contribuent également à ces images dans l’imaginaire social.

ATELIER CARTE POSTALE ‘Le covid et les bisous’

L’accent est mis dans cet atelier, sur le développement des compétences de narration, à travers la photographie et les mots e contenu est tiré de la vie et des expériences personnelles. Une partie importante de la section est une formation technique et conceptuelle qui donne aux participants la possibilité de rendre compte de leur propre vie et de créer des images qu’ils souhaitent partager à travers des cartes postales. Les participants réfléchissent aux différences entre les différents types d’images, tels que ceux utilisés dans les médias et les cartes postales, et aux types de voyages ou de transports en commun auxquels ils sont généralement associés.

L’atelier a été conçu autour de l’actualité, celle du covid-19 et les conséquences qui lui sont propres. Après avoir pris et sélectionné des photographies, les participants écrivent des légendes pour leurs cartes postales dans un processus qui les oblige à réfléchir à la façon d’utiliser des mots pour soutenir leurs images et raconter leurs histoires. Dans la dernière partie de la section, ils sont invités à partager leurs cartes postales au-delà de l’atelier.

de Amine Oulmakki

Pendant ces ateliers, j’ai voulu, en premier lieu, travailler avec les jeunes sur les notions techniques notamment la prise de vue, le traitement d’images et les légendes photographiques afin d’aider les participants à maîtriser un outil pour raconter des histoires visuelles par la suite.

Ces ateliers ont été réalisés en plein confinement et à distance, ce qui était une nouvelle expérience pour moi qui ait besoin du contact direct avec les participants. J’ai voulu donc prendre l’expérience du confinement et de l’enfermement pour travailler sur les notions de la routine, le vide et l’espace et de comment créer des images avec les objets qui nous entourent. Par exemple : apprendre à connaître l’espace de notre quotidien, comment contempler un coin d’une maison? Etudier les lumières qui y pénètrent ? Quelle poésie peux-t-on créer ? Comment créer à partir de rien ? Se sentir plus proche des choses qui nous entourent. 

L’idée de créer des cartes postales m’a semblé être la réponse à ce que je recherchais. Les cartes postales ont, à mon sens, plusieurs significations et portées: elles s’inscrivent dans des valeurs universelles, c’est un objet migratoire, et cela permet à celui qui l’écrit de méditer. C’est apprendre à dire l’essentiel sur un tout petit bout de papier, sans tomber dans le cliché, une façon d’écrire qui ne peut pas mentir. Tout y est important : le choix de l’image, du message, de l’adresse. La philosophie de la carte postale est d’être attentif à ce que l’on voit et à ce que l’on pense. Savourer le sel de chaque instant. Or, malheureusement, cet art se perd. D’où mon envie de faire ressentir à chacun et de réapprendre le plaisir particulier de réaliser des cartes postales.

Séverine Sajous,

Artiste visuelle, travaille principalement avec la photographie et la vidéo. Un art conçut de manière conceptuelle, elle aime agir en collaboration avec ses sujets, la pratique participative étant une grande partie de ce qu’elle fait.

X Site : https://severinesajous.com/
X Site : http://jungleye.org/?fbclid=IwAR0jbNsXNjJ0UZ_FEA72iyH0NLqNergvoMabz3HY-0Wrx24MDIDNC5zQQ10
X Facebook : https://www.facebook.com/pages/category/Artist/Jungleye-1685383875041393/

Amine Oulmakki

Artiste oscillant entre deux univers, la photographie et le cinéma. Son travail photographique et cinématographique partage la même ambition, celle d’épouser des valeurs universelles et humanistes. Le temps, le corps, la vie et la mort, l’éphémère, sont les thèmes qui jalonnent son processus créatif.

Parmi ses illustres projets, Amine Oulmakki participe activement à la reconstitution de l’association Fotografi’Art à Rabat. Il cultive différentes collaborations avec des artistes, expositions, concerts, spectacles pluridisciplinaires en tant que directeur artistique notamment pour l’évènement Expo F’Darna de l’association.

X Site : https://www.amineoulmakki.com/
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